(AOF) - Mercialys affiche un taux de croissance organique de 4,6% au 1er trimestre 2024. La foncière spécialiste des espaces commerciaux précise que les loyers facturés ressortent à 45,5 millions d'euros, en progression de 4,5% par rapport au premier trimestre 2023, compte tenu d’un effet de périmètre quasiment neutre sur le trimestre. Les loyers facturés bénéficient d’une indexation positive de 4,6% au 1er trimestre 2024, compte tenu des indices ILC publiés en 2023 et notamment ceux du 2ème et du 3ème trimestre (respectivement 6,60% et 5,97%), qui représentent près de 70% de l’indexation 2024.
" L'activité de Mercialys est restée sur une très bonne dynamique au 1er trimestre 2024 avec une croissance organique de 4,6% ", déclare le directeur général Vincent Ravat.
" L'environnement économique se stabilise, au travers d'une détente de l'inflation et d'une consommation des ménages qui reprend de la vigueur. Parallèlement, les cessions, par le groupe Casino, des fonds de commerces d'hypermarchés détenus par Mercialys, devraient alimenter l'attractivité des sites de la foncière, tout en améliorant son profil de risque locatif ".
Dès lors, Mercialys " confirme ses objectifs 2024, soit une progression d'au moins 2% du résultat net récurrent (RNR) par action et un taux de distribution du dividende compris entre 75% et 95% du RNR 2024 ".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- « Pure player » de galeries commerciales en France, créé en 2005 ;
- Patrimoine de 48 actifs, essentiellement hors Ile-de-France, d’une valeur de près de 3 Mds€ ;
- Revenus locatifs de 173 M€ tirés à 68 % d’enseignes nationales ou internationales, à 14 % d’enseignes locales et à 18 % de marques du groupe Casino ;- Modèle d’affaires fondé sur 3 savoir-faire historiques : un portefeuille d’actifs leaders dans leur zone et présents en centre-ville, une stratégie commerciale de précision attirant, via le concept financier Casual Leasing, et une dynamique environnementale ancrée dans son territoire ;
- Capital ouvert, CACIB détenant 10 % des titres, Eric Le Gentil présidant le conseil d’administration de 7 membres, Vincent Ravat étant directeur général ;
- Bilan encore tendu avec 945 M€ de capitaux propres face à une dette de 1,2 Md€, d’où un effet de levier de 7,6 et ratio LTV de 35,3 % à fin juin.
Enjeux
- Relance de la stratégie de croissance par 4 leviers : développement des services (notamment digitaux), exploitation de la connaissance clients, mise en œuvre du pipeline de développements et acquisitions ciblées et relutives ;
- Stratégie d'innovation fondée sur :
- un écosystème digital propriétaire avec une plateforme centralisée « G La Galerie » aux données des 1,3 millions de consommateurs accessibles aux enseignes clientes, et fidélisation Prim’Prim’,
- l’écosystème Le Shop / Ocitô décliné entre une plateforme logistique du 1er kilomètre, une autre de solutions du dernier kilomètre puis une place de marché pour les consommateurs ;
- Stratégie environnementale « Fair impact » visant la neutralité carbone en 2030 :
- 100 % de déchets valorisés vs 65 % en 2022,
- aucune utilisation de produit phytosanitaire,
- 100 % des achats supérieurs à 10 M€ assortis de clauses RSE,
- émissions de lignes de crédit avec clauses environnementales ;
- Déploiement d’espaces de coworking dans les sites avec pour but 1,5 Md€ de revenus additionnels en 2025 :
- 407 M€ de ressources foncières et portefeuille de projets de 470 M€ jusqu’en 2027 ;
- Maîtrise de la dette, refinancée à 96 % en taux fixe pour 2023 et sans échéance avant 2026 .
Défis
- Suivi de 2 critères spécifiques : l’actif net réévalué ou ANR (18,8 €), à comparer au cours de Bourse, et le taux de vacances des immeubles (3,3 %) ;
- Diminution progressive de la dépendance aux enseignes -Géant, Monoprix…- du groupe Casino (21,4 % de la base locative) ;
- Retombées de la prise de participation stratégique (23 % du capital) dans DEPUR, spécialiste des grands projets F&B&E (food, beverage, entertainment) ;
- Vers une restructuration des hypermarchés détenus par Mercialys, en accroissant les surfaces de galerie commerciale et déploiement d’espaces de coworking dans les sites avec pour objectif 1,5 Md€ de revenus additionnels en 2025 ;
- Après une hausse de 4,2 % des loyers au 1 er semestre et d’un recul de 3,9 % du résultat opérationnel, objectif 2023 d’une hausse de + 2 % au moins du résultat courant et d’un taux de distribution entre 85 et 95 %.
En savoir plus sur le secteur Immobilier
Une crise de la demande
Selon les données de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), les chiffres du troisième trimestre 2022 continuent à être alarmants. Les mises en vente de logements collectifs neufs ont chuté de 12,4 % sur un an, à 19.006 unités. Sur les neuf premiers mois de 2022, la baisse atteint 10,2 %, à 72.670 unités.
Les réservations dégringolent elles aussi du fait de l'effondrement des ventes en bloc aux bailleurs sociaux et aux investisseurs institutionnels. Avec la hausse des taux d'intérêt, les investisseurs institutionnels renégocient ou stoppent les opérations. Les primo-accédants sont pénalisés par la hausse des taux et le durcissement du dispositif Pinel rebute certains investisseurs privés.
Du fait de la forte hausse des coûts de construction, la FPI estime qu'une opération autorisée sur six n'est finalement pas réalisée pour des raisons économiques.
Face à cela les prix sont toujours en hausse : les prix de vente des logements collectifs neufs ont augmenté de 5,9 % sur la France entière au troisième trimestre 2022. L'Ile-de-France fait exception, avec un fléchissement de 0,9 %.
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